Le lien entre les 6 crises depuis 1970 et les baisses de la profitabilité du capital.

José Tapia, professeur de politique à l’Université Drexel de Philadelphie, où il donne des cours sur l’économie politique internationale vient de publier un nouvel ouvrage. Il apporte de nombreuses contributions à la compréhension des crises capitalistes .

Son livre, Six crises de l’économie mondiale , tombe à point pour tous ceux qui ont une conscience aigue du fait que le monde va de crises en crises , en particulier depuis cette date et que ces crises sont soient niées par l’establishment, soit tout simplement non analysées car dérangeantes des élites au pouvoir.

Les 10 chapitres s’articulent comme suit:

  1. Introduction
    • José A. Tapia
    Pages 1 à 8
  2. Preuve de six crises
    • José A. Tapia
    Pages 9 à 42
  3. Mondialisation, économies nationales et crises mondiales
    • José A. Tapia
    Pages 43 à 79
  4. Questions conceptuelles : dépressions, récessions, cycles de crise, cycles économiques
    • José A. Tapia
    Pages 81-103
  5. Une économie mondiale
    • José A. Tapia
    Pages 105-117
  6. Pourquoi les crises surviennent-elles ? Théories causales
    • José A. Tapia
    Pages 119-199
  7. Nature, Pétrole, Crises
    • José A. Tapia
    Pages 201-210
  8. Vagues longues et structures sociales d’accumulation
    • José A. Tapia
    Pages 211-228
  9. De la dépression du COVID-19 à la guerre en Ukraine
    • José A. Tapia
    Pages 229-238
  10. Conclusion
    • José A. Tapia
    Pages 239-251

José Tapia considère qu’il faut partir de l’économie mondiale pour expliquer le mouvement des crises et il le démontre par l’analyse de l’histoire récente. Il

  • Présente un examen de l’économie mondiale en tant que notion clé pour comprendre le monde moderne
  • Décrit six crises de l’économie mondiale depuis les années 1970 jusqu’à nos jours
  • Propose une discussion approfondie sur la mondialisation et la relation entre les économies
  • il propose au lecteur une analyse de l’économie capitaliste mondiale depuis les années 1970. 

Tapia identifie six crises dans les économies capitalistes depuis les années 1970. La première crise s’est produite au milieu des années 1970 et la sixième crise s’est produite en 2020, au moment de la pandémie de COVID-19.

Il fonde son approche théorique sur ce qu’on appelle la théorie des systèmes mondiaux, proposée par Immanuel Wallenstein  L’idée ici est que nous ne devons pas considérer les mouvements dans la production et l’investissement capitalistes au niveau de l’économie nationale, mais au niveau de la production, de l’investissement et du commerce mondiaux. 

Tapia : « l’économie mondiale, et non les économies nationales, est l’unité majeure à analyser lorsqu’on tente de comprendre la réalité économique de notre époque, en particulier la réalité des crises ».

Tapia : « Aujourd’hui, nous avons une économie-monde capitaliste. Cela englobe le globe entier, mais il n’y a rien d’autre […] Cela commence à la fin du XIXe siècle, mais c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité où il n’y a qu’un seul système historique sur la planète à un moment donné. Et ça change beaucoup de choses. » 

 Les crises sont de plus en plus synchronisées, exemple, en 2020, 85 % ou plus des pays ont subi une réduction de leur PIB réel, la proportion la plus élevée jamais enregistrée.

Tapia : les crises « sont des périodes de ralentissement substantiel de l’activité économique mondiale – telle que mesurée par l’investissement, la valeur monétaire de la production économique, la production industrielle, le commerce, le chômage, etc. – au cours desquelles de nombreuses économies nationales, mais pas toutes, sont techniquement en récession ». .»  

Tapia montre par l’analyse économétrique que le mouvement de l’investissement productif conduit les économies, c’est lui le moteur et non la consommation. Et l’investissement dépend du mouvement des profits et de l’accumulation du capital : « Depuis les premières études sur le cycle économique, il est connu que la consommation et l’investissement augmentent en période de reprise et diminuent en période de ralentissement du cycle, mais l’investissement est une variable plus volatile et la baisse de l’investissement en période de récession est plus prononcée. En effet, la part de la consommation dans le PIB augmente généralement en période de récession, car l’investissement diminue fortement et le PIB lui-même stagne ou diminue.  

En clair la baisse de la rentabilité moyenne du capital , réduit les investissements, conduisant à un effondrement de la production et de la demande, entraînant chômage, récession ou une crise.

Tapia montrent le lien entre les six crises qu’il analyse et l’évolution du taux de profitabilité du capital au cours des années précédant immédiatement ces six crises. La chute de la profitabilité « conduit à une baisse des investissements et aux sorties d’argent qui en ont résulté vers des activités spéculatives». il est constaté qu’au niveau des économies nationales, la rentabilité diminue à chaque entrée de récession ; par exemple, les bénéfices ont culminé en 2007 et ont commencé à décliner immédiatement avant la Grande Récession ; après s’être rétablis dans les premières années de la décennie suivante, ils ont atteint un autre sommet en 2017 et depuis cette année-là, ils ont entamé un déclin qui annonçait effectivement une crise lorsque l’économie a été paralysée par la pandémie de COVID-19.

 Tapia pense comme je le fais que les crises financières ne sont pas causes des crises économiques, mais qu’elles en sont les conséquences.

C’est parce que l’économie souffre d’une baisse de la profitabilité qu’elle se financiarise et qu’elle évolue vers le developpement de la speculation décrit par Minsky.

Accessoirement , on peut ajouter que ce processus de financiarisation/spéculation accroit les inégalités phénomène qui produit une expansion colossale des industries du luxe comme on le constate clairement à notre époque.

Empiriquement ses travaux viennent corroborer cette affirmation que c’est la baisse des profits en fin 2006 qui a produit la crise financière; les partisans de la thèse de Minsky « n’ont pas considéré que, par exemple, dans l’économie américaine, les bénéfices avant et après impôts, dans les secteurs non financiers et financiers, avaient atteint un sommet au troisième trimestre 2006, c’est-à-dire bien avant l’éclatement de la crise financière ». 

Pour Tapia, les profits mènent l’investissement, ce qui est mon hypothèse de base dans toutes mes reflexions. Les profits jouent le rôle central dans le système d’accumulation de la richesse qui est le notre, mais bien sur il ne faut pas que cela soit su car cela déplacerait le débat économique et politique de la consommation et autres sornettes keynésiennes idéologiques:  « dans la production capitaliste, ce qui compte n’est pas la valeur d’usage immédiate mais la valeur d’échange et, en particulier, l’expansion de la plus-value et des bénéfices . C’est le motif moteur de l’activité capitaliste.  

Les autres explications keynésiennes des crises basées sur « les animal spirits » des capitalistes, c’est-à-dire leur « volonté » d’investir, sont des âneries: « Les cycles économiques sont clairement des phénomènes de caractère pécuniaire par opposition à un caractère industriel. Plonger au-delà des considérations commerciales liées aux profits et aux pertes, traiter du « revenu psychique » et du « coût psychique », voire même traiter de la production et de la consommation physiques sous un angle autre que pécuniaire, revient à déformer le problème. Car les processus réellement impliqués dans la prospérité, les crises et la dépression sont les processus exécutés par les hommes d’affaires dans leur effort pour gagner de l’argent.

Tapia se tourne vers les travaux d’autres économistes réputés pour établir ses arguments empiriques visant à établir une théorie des crises, à savoir que le cycle économique est un phénomène endogène du capitalisme et que les changements de rentabilité sont le principal moteur de ce cycle« De son analyse de régression, Tinbergen avait conclu que l’investissement est une variable endogène déterminée par la rentabilité antérieure. En se basant non pas sur des résultats de régression, mais sur une analyse descriptive des données, Wesley Mitchell était arrivé à une conclusion similaire trois décennies plus tôt. Mais la conclusion selon laquelle la rentabilité est une variable clé pour expliquer l’évolution de l’investissement et de l’économie dans son ensemble était largement en contradiction avec les vues théoriques de Keynes, Friedman et Koopmans. Ainsi, il a été écarté et, même aujourd’hui, il est rare de lire quoi que ce soit sur les profits dans les explications des économistes traditionnels sur les cycles économiques et les crises.»

Tapia soutient contrairement à Ricardo que le capital a la ressource d’échapper à l’extinction finale provoquée par la chute des profits parce qu’il se régénère plus ou moins périodiquement , ce qui est mon idée également . La condamnation à la crise finale que j’évoque souvent ne concerne que le capitalisme financier qui se fracassera nécessairement, mais pas le capitalisme en lui même.

Selon moi la fonction des crises est détruire du capital excédentaire qui ne peut plus être rentabilisé, « et de permettre l’augmentation du taux de l’exploitation des salariés qui conduit à une remontée du taux de profit, et à un redémarrage de l’accumulation du capital. »

José A. Tapia Granados  est professeur à l’Université Drexel de Philadelphie, Pennsylvanie, États-Unis. Il donne des cours sur l’économie politique internationale, l’économie politique du changement climatique et le développement social. Formé en médecine, en santé publique et en économie, ses expériences de travail et de recherche incluent des postes à l’Institut de recherche sociale de l’Université du Michigan et à l’Organisation mondiale de la santé. Ses articles ont été publiés dans  PNAS ,  Journal of Health Economics ,  Demography ,  Research in Political Economy et d’autres revues.

Six crises de l’économie mondiale

  • Sous-titre du livre Mondialisation et turbulences économiques des années 1970 à la pandémie de COVID-19
  • Auteurs José A. Tapia
  • EST CE QUE JEhttps://doi.org/10.1007/978-3-031-38735-7
    • Éditeur Palgrave Macmillan Cham

5 réflexions sur “Le lien entre les 6 crises depuis 1970 et les baisses de la profitabilité du capital.

  1. Oui, vous avez raison de dire :  » la loi de la baisse tendancielle du taux de profit ne peut apparaitre que mélangée, fondue, déformée dans un ensemble de mesures, ensemble complexe de tentatives de lutter contre la Tendance. »
    Depuis Marx le capital financier a englouti le capital industriel et a inventé une quantité d’éléments pour contourner la baisse tendancielle en manipulant la monnaie, les droits de tirage spéciaux, la titrisation des dettes et bien sûr la corruption, and so on. Il ne s’agit plus d’extraction de la plue-value –qui existe encore mais à la marge– mais plutôt d’une RENTE qui n’est pas fondée sur le travail humain. Votre référence à la dialectique d’Hegel (et de Marx) et bien dans l’exergue de votre site : « il n’est de vérité que du tout ».
    On voit ainsi les prolégomènes d’un nouveau mode de production se dessiner avec la production robotisée par l’intelligence artificielle (formule grossière pour masquer la véritable nature des systèmes experts). Il y a encore beaucoup de chose à inventer.
    Cordialement

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  2. Tout d’abord, appelons un chat, un chat ! La profitabilité du capital est connue –au moins– depuis Marx par la notion de taux du profit, défini par le rapport de la plus-value aux investissements de départ, c’est-à-dire, la somme des salaires et du capital fixe. Même si cette décroissance de la « profitabilité » avait déjà été remarqué par Adam Smith, il revient à Marx d’en avoir formulé un définition « comptable ».

    Et c’est bien ce que l’article de José Tapia exemplifie ; ce faisant J. Tapia emprunte les mêmes chemins que Marx sillonnait il y a un siècle et demi ; avec une différence de taille Marx n’avait à sa disposition ni Internet pour compiler les données, ni d’ordinateur et ni d’algorithmes de calcul… il a tout fait à main avec une feuille de papier, un crayon et une gomme en compilant des centaines et des centaines de bilans comptables que lui fournissait son « deuxième violon » Friederich Engels. Ainsi, il fit empiriquement la trouvaille de la « loi de la baisse tendancielle du profit » ! Que veut dire cette oxymore loi tendancielle ?

    Il découvrit que le taux de profit de quelques entreprises au lieu de décroitre régulièrement (comme Adam Smith l’avait déjà observé), celui-ci augmentait de temps en temps durant une courte période avant de présenter à nouveau un profil de décroissance : voici le sens qu’il faut donner aux accidents positifs d’un mouvement globale de décroissance, c’est-à-dire une tendance vers… le déclin inexorable du capitalisme ; que l’on observe bien aujourd’hui.

    Marx se rendait bien compte que cette « loi » bizarre manquait d’une formulation généralisable par une démonstration mathématique. Selon mon opinion c’est la raison essentielle pour laquelle la rédaction du Capital est restée inachevé. Marx en a cherché toute sa vie la solution, sinon on ne comprendrait pas le sens de ses recherches mathématiques personnelles qui sont toutes axées sur la notion de dérivée d’une fonction mathématique, donc le sens une variation. Et c’est ainsi qu’il a compris que la variable d’ajustement du taux de profit se situait dans les mécanismes « d’extraction » de la plus-value. Rappelons que la « plus-value » est extraite des valeurs générées par le travail ouvrier et dont le salaire représente une fraction, celle qui lui permet de reconstituer sa force de travail ; on en déduit que le travail humain est bien une marchandise.
    En fait il manquait à Marx les développements de la thermodynamique qui ne seront découverts que bien plus tard après sa mort pour en faire une formulation mathématique rigoureuse… Il revient à François Roddier d’avoir compris que la thermodynamique pouvait être appliquée à l’économie (édition parole 2018). Il reste encore aux économistes d’assimiler les implications du « potentiel de Gibss », les développements de « structures dissipatives » de Prigogine et les travaux sur la « la science de la criticité auto-organisée » de Per Bak (1996, New York : Copernicus. ISBN 0-387-94791-4) pour avoir enfin une démonstration en bonne et due forme de la « loi de la baisse tendancielle du profit ».
    Cette loi tendancielle est au cœur de la compréhension de la « cessation de la croissance des forces productives de l’humanité » déjà pointé par le deuxième congrès de l’Internationale Communiste (la troisième) puis développée par Trotski dans le « Programme de transition de la 4ème Internationale en 1938.

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    1. Je vous remercie.

      Vous êtes très clair sur cette question que beaucoup d ‘autres embrouillent à souhait.

      La question de la baisse tendancielle du taux de profit du CAPITAL se déduit conceptuellement et les démonstrations théoriques sont imparables.

      Cependant la réalité n’est pas la théorie et les lois logiques n’apparaissent que biaisées par les réactions qu’elles produisent et la loi de la baisse tendancielle du taux de profit ne peut apparaitre que mélangée, fondue, déformée dans un ensemble de mesures, ensemble complexe de tentatives de lutter contre la Tendance.

      La notion de Tendance est d’une incroyable richesse chez Marx et c’est parce que beaucoup ne l’assimilent pas qu’ils croient pourvoir réfuter ses découvertes. C ‘est d’ailleurs la même chose pour les découvertes de Freud,

      Le cristal de la loi de la baisse du taux de profit aurait dit Hegel ne peut apparaitre que dans sa gangue, laquelle gangue a pour fonction objective de s’opposer à la loi elle meme:.
      Action_reaction -resultante.

      Dans le concret on ne voit que la résultante!

      Et j’ai toujours douté de l’intérêt de mesurer la loi compte tenu fait qu’elle ne pouvait jamais apparaitre dans sa pureté si on peut dire.

      Et en revanche je n’ai jamais douté de l’intérêt profond des travaux de Roddier comme scalpel ou outils pour mettre un peu d’intelligibilité dans les phénomènes historiques, économiques, sociaux et financiers.

      J’utilise souvent les concepts et description de Roddier mais je n’ai jamais tranché sur la question de savoir si il s’agissait simplement de similitudes,, d’analogies ou bien si il s’agissait d’isomorphismes organiques,,

      Ses comparaisons entre le monde physique, l’énergie et le monde de la communication sont troublantes.

      Son hypothèse de la monnaie comme catalyseur est également intéressante et riche pour le raisonnement.

      je passe sur l’application géniale des notions d’entropie, de chaos et de fenêtre d’instabilité et ses friandises sur la Reine Rouge ou la Falaise de Senèque!

      Cordialement

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  3. Cher Bruno Bertez,

    J’ai compris votre appel du pied… Voici mon commentaire. Très cordialement

    Charles Besnainou

    Tout d’abord, appelons un chat, un chat ! La profitabilité du capital est connue –au moins– depuis Marx par la notion de taux du profit, défini par le rapport de la plus-value aux investissements de départ, c’est-à-dire, la somme des salaires et du capital fixe. Même si cette décroissance de la « profitabilité » avait déjà été remarqué par Adam Smith, il revient à Marx d’en avoir formulé un définition « comptable ».

    Et c’est bien ce que l’article de José Tapia exemplifie ; ce faisant J. Tapia emprunte les mêmes chemins que Marx sillonnait il y a un siècle et demi ; avec une différence de taille Marx n’avait à sa disposition ni Internet pour compiler les données, ni d’ordinateur et ni d’algorithmes de calcul… il a tout fait à main avec une feuille de papier, un crayon et une gomme en compilant des centaines et des centaines de bilans comptables que lui fournissait son « deuxième violon » Friederich Engels. Ainsi, il fit empiriquement la trouvaille de la « loi de la baisse tendancielle du profit » ! Que veut dire cette oxymore loi tendancielle ?

    Il découvrit que le taux de profit de quelques entreprises au lieu de décroitre régulièrement (comme Adam Smith l’avait déjà observé), celui-ci augmentait de temps en temps durant une courte période avant de présenter à nouveau un profil de décroissance : voici le sens qu’il faut donner aux accidents positifs d’un mouvement globale de décroissance, c’est-à-dire une tendance vers… le déclin inexorable du capitalisme ; que l’on observe bien aujourd’hui.

    Marx se rendait bien compte que cette « loi » bizarre manquait d’une formulation généralisable par une démonstration mathématique. Selon mon opinion c’est la raison essentielle pour laquelle la rédaction du Capital est restée inachevé. Marx en a cherché toute sa vie la solution, sinon on ne comprendrait pas le sens de ses recherches mathématiques personnelles qui sont toutes axées sur la notion de dérivée d’une fonction mathématique, donc le sens une variation. Et c’est ainsi qu’il a compris que la variable d’ajustement du taux de profit se situait dans les mécanismes « d’extraction » de la plus-value. Rappelons que la « plus-value » est extraite des valeurs générées par le travail ouvrier et dont le salaire représente une fraction, celle qui lui permet de reconstituer sa force de travail ; on en déduit que le travail humain est bien une marchandise.

    En fait il manquait à Marx les développements de la thermodynamique qui ne seront découverts que bien plus tard après sa mort pour en faire une formulation mathématique rigoureuse… Il revient à François Roddier d’avoir compris que la thermodynamique pouvait être appliquée à l’économie (édition parole 2018). Il reste encore aux économistes d’assimiler les implications du « potentiel de Gibss », les développements de « structures dissipatives » de Prigogine et les travaux sur la « la science de la criticité auto-organisée » de Per Bak (1996, New York : Copernicus. ISBN  https://en.wikipedia.org/wiki/ISBN_(identifier)0-387-94791-4 https://en.wikipedia.org/wiki/Special:BookSources/0-387-94791-4) pour avoir enfin une démonstration en bonne et due forme de la « loi de la baisse tendancielle du profit ». Cette loi tendancielle est au cœur de la compréhension de la « cessation de la croissance des forces productives de l’humanité » déjà pointée par le deuxième congrès de l’Internationale Communiste (la troisième) puis développée par Trotski dans le « Programme de transition de la 4ème Internationale » en 1938.

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