Editorial. Le fil du fascisme n’a jamais été coupé, il s’est enterré et il ressort en pleine lumière.

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki s’est soudainement offusqué de la déclaration de la Verkhovna Rada ukrainienne à l’occasion l’anniversaire de Stepan Bandera.

Nous sommes extrêmement critiques à l’égard de toute glorification de Stepan Bandera, il ne peut y avoir aucune nuance ici. Lors de ma prochaine conversation avec le Premier ministre ukrainien Denis Shmygal, je le dirai très, très clairement”, a déclaré le Premier ministre polonais, cité par l’agence PAP.

Il s’avère que le héros national de l’Ukraine moderne a tué en masse des Polonais.

Je ne reviendrai pas sur les nombreuses analyses qui me conduisent à penser que la tentation fasciste occidentale ne se cache plus.

On a réécrit l’histoire et vidé le fascisme historique de ses aspects sulfureux inacceptables. On a opéré un nettoyage, une séparation enrte l’essentiel du fascislme, son essence et ce qui était le circonstanciel Hitlerien , l’antisémitisme .

On a maintenant le droit d’être essentiellement fasciste à condition de récuser l’antisémitisme qui l’a accompagné historiquement. voire peut être en faisant glisser l’antisémitisme d’alors sur la russophobie.

Le Grand Reset en dernière analyse est un authentique projet fasciste de collaboration corporatiste entre l’état mondial et les entreprises, les stakeholders. C’est l’alliance Business/Capital/Gouvernements.

Le peuple est écarté du politique au profit de cette alliance corporatiste des super élites. la présence des Schwab, Bill Gates, Soros dans les instances mondiales au plus hauts niveaux des réunions n’est pas un hasard.

Le cheminement a été long, souterrain qui va de la récupération des nazis après la Seconde Guerre Mondiale comme fers de lance de la lutte contre l’URSS à leur utilisation ouverte actuelle contre la Russie.

On est passé de l’ombre à la pleine lumière.

Le culot n’a d’égal que le cynisme.

Le fascisme est redevenu fréquentable, acceptable, utilisable lorsqu’il s’agit de lutte à mort de l’Occident pour préserver son statut hégémonique. La fin justifie les moyens. a moins que la fin et les moyesn ne soient qu’unes eule et mêm réalité.

Comme dans les années 20 et les années 30, c’est l’ordre mondial qui est en jeu. Le système occidental du milliard doré sait qu’il perd sa suprematie face aux 7 milliards du Reste du Monde.

Les anglo- saxons refusent cette perte d’influence, cela les condamnerait à la régression relative, à la chute de leur niveau de vie et signerait la fin d ‘une longue periode historique de domination.

Vous ne percevez pas la situation de cette façon parce que les élites ont été géniales, elles ont compis au début des années 2000 qu’il fallait à tout prix éviter que les peuples comprennent la situation historique dans laquelles ils se trouvaient.

Il fallait à tout prix empêcher que les peuples prennent conscience de la crise qui se développait, comme dans les années 1920. Avec risque de chômage de masse, de populisme généralisé et donc bouleversements politiques.

En escamotant la crise du Capital qui dure depuis le debut des années 2000, on coupe le fil historique et on rend la situation historique inintelligible. Plus personne n’évoque l’exclamation révélatrice de Bernanke dans un grand hotel New Yorkais; « nous avons sauvé l’ordre mondial »! Chut, il faut couper les maillons de la chaine d’intelligibilité, il faut empêcher la vision du Tout.

Toiut comme il faut empêcher la compréhension organique causale du recours accéléré à l’endettement pour faire tourner la système et éviter la Longue Dépression.

Le trait de génie des stratèges du très Grand Capital a été de ne pas nommer la grande crise des années 2000 et surtout celle de 2008! On les a fait passer pour circonstancielles -des cygnes noirs- alors qu’elles étaient déja systémiques. Jamais on ne les a nommées, jamais on en a fait le diagnostic à savoir de crise du système lui même dans sa volonté de se dépasser par la financiarisation.

Mais on a beau masquer et refuser de nommer la crise, elle n’en continue pas moins à saper . La crise ne se donne plus à voir par elle même mais par les remèdes, les subterfuges que l’on utlise pour la masquer; subtertfuges de l’avilissement monétaire et de la désolvabilisation/bullarisation financière.

La période se définit comme dans les années 1920 et 1930 comme une marche vers la Crise et les mêmes caues produisant les mêmes effets, les classes dominantes renouent avec leurs tentations du passé: alliance entre le pouvoir politique, le capital, les entreprises contre les peuples et abandon des règles de fonctionnement démocratique au profit de règles de gouvernance. C’est la fameuse Troisième Voie!

Le consensus des peuples n’est plus requis, il est remplacé par l’autorité, l’allégeance, la division, l’émiettement des groupes sociaux, et in fine par la légitimité par défaut: 15% de soutien suffisent!

Rien de tout cela n’est paradoxal, c’est le développement logique, dialectique de forces qui sont à l’oeuvre depuis les années 1920 et 1930.

N’oubliez jamais que les années 20 et 30 ont été terribles pour la très grande bourgeoisie. Avec la crise de 29 qui a duré 10 ans elle a bien cru sa dernière heure arrivée.

Tout le monde devrait lire les ouvrages et les journaux de cette époque pour comprendre, pour toucher du doigt la peur viscérale des Rouges qui s’est installée au plus profond de l’esprit bourgeois et petit bourgeois.

La tentation fasciste a pris corps partout, même aux Etats Unis et les sympathies nazies de dirigeants célèbres pour être cachées n’ont sont pas moins de réalités historiques . Tout comme le financement de l’ascension de Hitler.

C’est à partir de Barbarossa que les choses ont changé , la très grande bourgeoisie a compris qu’ Hitler ne gagnerait pas dès cette époque et elle a préparé ses positions de repli , ce qui a donné le début de la Grande Inversion. Les promoteurs du fascisme sont devenus les antifascistes! La grande bourgeoisie a endossé ses habits neufs, elle a lutté contre le fascisme qu’elle avait nourri et allaité.

Dès la défaite de Hitler, les élites nazies, scientifiques, militaires et du renseignement ont été recupérées et recyclées dans la lutte contre l’URSS. D’autres ont été recyclées dans les Organisations Internationales.

Le role de l’URSS dans la défaite de Hitler a été escamoté et on a alors réécrit l’Histoire pour refaire une virginité aux classes dominantes.

Si vous voulez toucher du doigt, au niveau francais, cette partie de l’histoire souterraine par un exemple concret attachez vous à lire et à comprendre ce qui s’est passé autour de l’Institut d’Histoire Sociale de Georges Albertini, ancien leader fasciste recyclé par le Patronat Francais et l’AFL-CIO-CIA dans le cadre d’une officine- l’IHS/Est-Ouest pour lutter contre le PC et la CGT.

4 réflexions sur “Editorial. Le fil du fascisme n’a jamais été coupé, il s’est enterré et il ressort en pleine lumière.

  1. Bravo !
    Il m’est rare d’être aussi d’accord avec quelqu’un argumentant aussi bien ses propos. Pas une ligne à enlever mais plutot à en rajouter ….

    le passage à la pleine lumière :
    pour moi ce passage est du au fait qu’il ne peut plus être réfutable que le régime/système capitaliste s’effondre. Donc qu’il est urgent et nécessaire de passer à autre chose, de proposer une solution un après. Lequel se prépare de longue date.
    On a eu d’ailleurs des signaux de ce passage : la crise covid avance le nouvel ordre mondial (schwab), la fin de l’abondance et l’avènement du nouvel ordre mondial annoncés par le gamin.

    Et c’est normal de proposer autre chose quand après avoir tout tenté, rien n’y fait : le capitalisme ne peut survivre
    En fait le pb est surtout la Chine plus que le pb des rendements décroissants qui ont été compensés par la finance c’est à dire la création de fausse monnaie.
    La Chine a préempté presque toutes les ressources, esclaves et minerais et bcp de terres (Afrique).
    Mais bcp plus gênant, la Chine a atteint un niveau de richesses de capitaux mobiles qui lui permet de concurrencer le capitalisme étasunien sur son terrain. De prendre le pouvoir majoritaire des conseils d’administration. Donc le pouvoir interne aux entreprises et externe par la maîtrise de la monnaie, des capitaux.
    La suprématie de l’Empire par le capital tombe ou va tomber. Les États-Unis en arrivent à devoir violer/contourner les lois de liberté de circulation du capital pour se protéger. Ces lois mises en place pour faciliter leur domination. C’est très contradictoire avec une stratégie de longue durée.
    Et inexorable. Le capitalisme devient donc un risque de soumission !
    C’est proprement impensable pour ces dominants totalitaires et mafieux (qui gouvernent par le terrorisme pour racketter les biens).
    Le nouvel ordre mondial est donc une sauvegarde du pouvoir des ultra-riches.
    Il passe par l’abandon du capitalisme.

    Le communisme étant exclu, la démocratie idem, reste le fascisme.
    Le fascisme c’est l’absence de principe éthiques ou égalitaire ou de solidarité. Le seul principe est le bon plaisir – on dit aussi le besoin – du dominant. Le fascisme peut dire une chose et son contraire sans se contredire : il n’y a plus de principe logique. Les circonstances et les intérêts des dominants prévaut sur tout.

    Mais le fascisme a un énorme inconvénient il coûte cher en coercition. Sauf que ce coût nous l’avons déjà payé. La mise en place été longue mais c’est fait. Une surveillance totale est en place. Et les polices bien armées. De plus, la réduction des parasites, c’est à dire les gueux que nous sommes presque tous devient utile voire nécessaire. Réduire à la fois les inutiles et la consommation des ressources indispensables passe par de bonnes guerres et pandémies. Il faut générer des guerres et des pandémies. La misère est aussi un facteur très puissant pour tuer.

    C’est très clairement ce qui advient, et cela sans toucher aux privilèges et propriétés des ultra-riches.
    CQFD

    J’aime

  2. « On a maintenant le droit d’être essentiellement fasciste à condition de récuser l’antisémitisme qui l’a accompagné historiquement. voire peut être en faisant glisser l’antisémitisme d’alors sur la russophobie ».
    Russophobie, islamophopbie ne sont que des pendant de l’antésémitisme fascistes. Le fascisme, véhicule toujours une phobie de l’autre.

    J’aime

  3. Le fascisme est devenu infréquentable officiellement à cause d’Hitler et de son antisémitisme pathologique. Si il n’avait eu que Mussolini, Franco, Salazar, … il serait toujours acceptable. Rappelons-nous que dans l’anglosphère, on a Edouard VIII et le père Kennedy ouvertement favorable au fascisme et en creusant on trouverait bien d’autres « élites » – et pas seulement anglo-saxonne – dans le même cas

    J’aime

Laisser un commentaire