Révélation de la presse suisse, la NZZ: Biden offre 20% du territoire ukrainien aux Russes contre la paix.

https://archive.is/20230201201708/https://www.nzz.ch/international/kampfpanzer-fuer-die-ukraine-wurde-olaf-scholz-ueberrumpelt-ld.1724136

Marco Seliger

Aktualisiert 01.02.2023

La paix pour le pays, le pays pour la paix ?

L’un des indices est une conversation confidentielle entre la NZZ et deux politiciens étrangers influents, l’un de la coalition au pouvoir, l’autre de l’opposition. 

Tous deux insistent sur l’anonymat car ce qu’ils disent indépendamment est explosif. 

Selon ces indiscrétions , le président américain Joe Biden a envoyé le chef de la CIA William J. Burns à Kyiv et à Moscou pour une mission secrète à la mi-janvier. 

Burns, dit-on, aurait dû explorer la volonté des deux parties de négocier.

L’offre à Kyiv disait : la paix contre la terre, l’offre à Moscou : la terre contre la paix. La « terre » aurait représenté environ 20 % du territoire ukrainien. C’est à peu près la taille du Donbass. 

Les deux parties, rapportent les deux politiciens, ont refusé. Les Ukrainiens parce qu’ils ne veulent pas que leur territoire soit divisé, les Russes parce qu’ils supposent qu’ils gagneront la guerre à long terme de toute façon.

D’une part, ces déclarations sont explosives car elles donnent un aperçu indirect des opinions à la Maison Blanche au moment du voyage de Burns. Selon les deux politiciens étrangers allemands, Biden voulait éviter une guerre prolongée en Ukraine et était prêt à sacrifier des parties du pays. 

Si ce récit est correct, Biden ne serait pas seul dans sa position à Washington. Une nouvelle étude de la Rand Corporation (« Eviter une longue guerre »), un groupe de réflexion américain de renom, conclut qu' »éviter une longue guerre est une priorité plus élevée pour les États-Unis » que « le contrôle de l’ensemble de leur territoire » pour l’Ukraine.

Divisions américaines

Si tout cela est correct, les déclarations indiqueraient également une éventuelle scission au sein du gouvernement américain sur la question de l’Ukraine. 

D’un côté, comme le décrivent les deux députés allemands, se trouvent le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et le chef de la CIA Burns. Ils voulaient mettre fin à la guerre rapidement afin de pouvoir se concentrer sur la Chine, qu’ils considèrent comme une menace bien plus grande pour les États-Unis. 

De l’autre côté se trouveraient le secrétaire d’État Antony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin. Ils ne veulent pas laisser la Russie s’en tirer en détruisant l’ordre de paix fondé sur des règles et ils ont appelé à un soutien militaire massif à l’Ukraine .

Biden pivote à court terme sur les chars

Selon les deux sources allemandes, après l’échec de Burns avec sa mission diplomatique à Kyiv et à Moscou, le président Biden a décidé de céder à l’insistance du chancelier allemand et d’autoriser la livraison de chars de combat principaux à Abrams. 

À l’origine, Biden voulait « un nombre à trois chiffres » de véhicules blindés de transport de troupes et d’autres armes. 

Les chars de combat principaux auraient dû être fournis par les seuls Européens.

Scholz ne s’y attendait probablement pas si les rapports étaient corrects, ila été pris à contre pied.

C’est là que l’indice numéro deux entre en jeu qui confirme les indications ci dessus. 

Tard dans l’après-midi du 24 janvier, le jour où le chancelier allemand a pris la décision concernant les chars, le ministère fédéral des Affaires étrangères à Berlin a envoyé des indicationsde communication officielles pour les diplomates à toutes les missions diplomatiques à l’étranger. 

Sous le titre « Lignes à suivre : Livraison de chars Leopard pour l’UKR », le ministère de la politicienne verte Annalena Baerbock a expliqué que « le gouvernement fédéral n’a pas encore pris de décision sur la question de la livraison de chars de combat depuis l’Allemagne ». « Au sein de la coalition internationale de soutien à l’Ukraine, il y a encore un besoin de discussion sur la question de la livraison éventuelle de Leopard 2. » Le document est classé comme classifié et est à la disposition de la NZZ.

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3 réflexions sur “Révélation de la presse suisse, la NZZ: Biden offre 20% du territoire ukrainien aux Russes contre la paix.

  1. Le chef de la CIA est nécessairement une redoutable crapule. Je ne veux ni ne peux pas croire que les Russes soient assez cons pour discuter avec de telles vipères. La libération d’Odessa et la formation subséquente d’une frontière entre Russie et Roumanie sont des objectifs essentiels pour à la fois la Russie et l’Europe, du moins celle du Sud, ayant un besoin vital d’être libérée (avant que se soit achevée sa transformation en province du tiers-monde) du long cauchemar anglo-américain. Il serait par ailleurs indécent de laisser les mains libres aux Américains pour s’en prendre à la Chine : ceci romprait l’alliance (certes quelque peu artificielle) stratégique entre Russie et Chine et aurait un effet négatif voire désastreux sur de telles alliances entre la Russie et d’autres pays.

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  2. Bonsoir M. Bertez

    Ne serait ce pas plutôt une question de timing stratégique ?
    La Russie a tenu grâce à la Chine, on ne peut engager la Chine en même temps.
    Alors faisons une offre temporaire à la Russie, occupons nous de la Chine et quand elle ne pourra plus soutenir la Russie, nous reprendrons l’offensive en Ukraine….
    Après la théorie derridienne de la déconstruction adoptée par les Woke, la théorie pasquaïenne univoque pour les gouvernants: les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent.

    Cordialement

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