Notre editorial
Selon les données préliminaires de l’Insee, l’inflation annuelle atteindrait 6,2% en février, après +6% le mois précédent. Cette hausse de l’inflation serait due à l’accélération des prix de l’alimentation et des services. Les prix des produits manufacturés augmenteraient sur un an à un rythme proche du mois précédent et ceux de l’énergie ralentiraient. Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,9%, après +0,4% en janvier.
Harmonisée aux normes européennes, l’inflation annuelle ressortirait à 7,2%, un niveau record, après +7,0% en janvier, et contre un consensus de 7%. Sur un mois, elle croîtrait de 1,0%, après +0,4% le mois précédent. .
Selon les données de l’Insee, les dépenses de consommation des ménages en biens ont rebondi de 1,5% en volume en janvier après avoir reculé de 1,6% en décembre 2022 (données révisées). Le consensus de place était logé à +0,4%. Ce rebond s’explique principalement par la forte augmentation de la consommation d’énergie (+4,0% après -0,8% en décembre) par contrecoup du chèque énergie. La consommation de biens fabriqués (+1,3%) et la consommation alimentaire (+0,6%) augmentent également.
Inflation dans les services accélère
M1 eurozone negative
Death Cross?
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La forte remontée des taux obligataires se poursuit
La forte remontée des taux obligataires se poursuit ce mardi après l’accélération inattendue de l’inflation française et espagnole en février. Pour la première fois, le marché monétaire montre que la Banque centrale européenne prolongera son cycle de hausse des taux jusqu’en 2024 avec un taux de dépôt qui atteindra la barre des 4% en février 2024, et dépasserait ainsi le pic observé il y a plus de deux décennies. Comme le rappelle ‘Bloomberg’, il y a quelques semaines à peine, les traders pariaient sur un taux maximal d’environ 3,5% en juillet 2023. La BCE a déjà relevé ses taux directeurs de 300 points de base depuis juillet, portant son taux de dépôt à 2,5%.
Le deux ans allemand au plus haut depuis 2008
Le rendement des obligations d’État allemandes à deux ans grimpe de 8,7 points de base à 3,13%, au plus depuis 2008. Celui du Bund, la référence dans la zone euro, n’est pas en reste avec une hausse de 7 pb à 2,645%, sur un niveau inédit depuis 2011. En France, le taux de l’OAT à dix ans se tend de 8 pb à 3,126%, au plus haut depuis avril 2012 .
Les taux maintenus à haut niveau pendant « une période assez longue » ?
Alors que les membres de la BCE montent régulièrement au créneau pour rappeler que l’Institution a encore du pain sur la planche pour gagner son combat contre l’inflation, Christine Lagarde en tête, Philip Lane a déclaré ce mardi que les gouverneurs pourraient maintenir les coûts d’emprunt à un niveau élevé pendant un certain temps une fois que ces derniers auront atteint leur pic. Il y a à peine trois semaines, les traders s’attendaient à ce que la BCE cesse d’augmenter ses taux d’ici le milieu de l’année. Interrogé par ‘Reuters’ sur la durée du maintien des taux à un niveau restrictif, l’économiste en chef de l’Institution a répondu que cela pourrait être « une période assez longue, un bon nombre de trimestres ».
Pour que l’Institution mette fin à ses hausses de taux, Philip Lane a défini trois critères: les projections de l’institution sur l’horizon à trois ans doivent être abaissées, des progrès réalisés sur l’inflation sous-jacente et, enfin, la BCE doit attester de l’efficacité de sa politique monétaire. « Les marchés n’ont pas pleinement intégré le pic », affirme à ‘Bloomberg’ Piet Christiansen, stratège chez Danske Bank. « Cela peut pousser plus haut, en particulier pour la réunion de mai, qui ne fixe toujours qu’une probabilité de hausse à 50/50 entre 25 et 50 points de base ».
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