France le cout de la dette s’envole


https://www.ifrap.org/budget-et-fiscalite/2022-le-cout-de-la-dette-senvole-comme-jamais

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Le coût de la charge de la dette publique s’envole, selon les dernières données de l’Insee pour 2022, porté par l’effet de l’inflation sur le compartiment OATi et OAT€i.

Il en résulte une charge des intérêts de dette publique qui atteint de 53,2 milliards d’euros. Un pic qui n’avait pas été dépassé depuis 2008, 2011 et 2012.

Par ailleurs, le niveau des prélèvements obligatoires (hors crédits d’impôts et hors cotisations imputées), est au plus haut et atteint 45,3% du PIB, soit une hausse de près de 89,6 milliards sur un an (+1 point de PIB).

Les dépenses publiques, elles, augmenteraient en valeur de près de 58,5 milliards d’euros atteignant 58,1% du PIB contre 57,7% du PIB anticipés. 

Ce qui démontre que les cibles projetées n’ont pas été atteintes.

Enfin, si le déficit est en baisse à 4,7% du PIB contre 5% projetés, c’est uniquement à cause d’une hausse historique des recettes publiques liées à l’inflation.

Enfin seul le niveau d’endettement public est maintenu à 111,6% malgré un déficit public moindre que prévu. Les effets stock-flux compensent donc exactement l’amélioration du solde public, et ne débouchent sur aucune amélioration par rapport au prévisionnel 2022.  

Focus sur la charge de la dette de l’Etat et de la dette publique

La charge de la dette publique augmenterait significativement en lien avec le poids de la dette indexée sur l’inflation (230 milliards d’euros environ). S’y ajouterait le fait que la dette publique est majoritairement indexée sur l’inflation européenne (OAT€i) à plus de 60%). Représentant désormais 53,2 milliards d’euros en comptabilité nationale, la charge de la dette n’atteindrait toutefois pas son coût de 2008 (57%) ou de la période 2010-2012 (54 milliards, 58,4 milliards et 57,5 milliards respectivement).

Sur le suivi spécifique de la charge de la dette de l’Etat en comptabilité budgétaire et en comptabilité nationale, seraient désormais convergentes après une divergence marquée croissance à compter de 2012.

En comptabilité budgétaire la charge de la dette de l’Etat atteindrait 51,5 milliards tandis qu’en comptabilité nationale celle-ci atteindrait désormais 45,1 milliards soit un écart désormais de 6,4 milliards d’euros (contre 8,5 milliards d’écart l’année précédente).

Pour 2023, l’effet inflation qui devrait se tarir serait compensé par un effet taux qui deviendrait alors prépondérant.

Notons que s’agissant du coût de la charge de la dette de l’Etat, celui-ci est extrêmement haut et ne connaît aucun équivalent dans les années récente même à compter de la crise de 2009.

Un niveau historique de prélèvements obligatoires

S’agissant des recettes publiques, celles-ci représenteraient 53,4% du PIB, soit 1.411,4 milliards d’euros. Un niveau en hausse de près de 0,8 point par rapport à 2021 (+95,7 milliards d’euros). 

Cette augmentation serait quasiment exclusivement portée par une hausse des prélèvements obligatoires.

Ces derniers sont présentés hors crédits d’impôt et hors cotisations sociales imputées. Ils s’élèveraient à 45,3% du PIB, soit +1 point par rapport à 2021, et +89,6 milliards d’euros, représentant ainsi près de 94% de la hausse des recettes publiques.

 20192020202120222022-20212022-2019
Dépenses publiques % PIB55,461,559,158,1-1,02,8
Dépenses publiques Mds €1 349,31 421,91 477,71 536,258,5186,9
Recettes publiques52,352,452,653,40,81,1
Recettes publiques Mds €1 274,61 213,71 315,71 411,495,7136,8
P.O. hors crédits d’impôts et recettes imputées43,844,344,345,31,01,5
P.O. Milliards d’euros1 067,71 023,51 107,91 197,589,6129,8

Source : INSEE, DGFiP (mars 2023).

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4 réflexions sur “France le cout de la dette s’envole

  1. Aucun problème, c’est de la faute des russes / des chinois / des grévistes / des homophobes / du carbone / etc …sans les Joe Bidon / l’UE / genius Macron / etc ça serait pire. Circulez.

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  2. Ras le bol du trucage intellectuel de la présentation des comptes publics en les comparant au PIB au lieu des les comparer aux recettes de l’état !!! Seul la comparaison de ces recettes par rapport au PIB est pertinent car cela donné l’image de la part des revenus que l’état décide qu’il est plus à même de l’utiliser que ceux qui les ont gagnés

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  3. Bonsoir M. Bertez

    Les contribuables français apprécieraient certainement que l’INSEE et la DGFiP mettent à leur disposition un tableau comparant l’évolution de la dette publique de la France et celle de la Suède depuis 2020. Autrement dit permettre une comparaison des effets produits par les politiques adoptées par ces deux pays face à la pandémie.
    Merci d’avance Bruno.

    Cordialement

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